Trois jours à Poitiers : Mon carnet de voyage libre (itinéraire, dépenses et souvenirs)

Je suis partie à Poitiers avec une envie très simple : ralentir. Loin du tumulte parisien, je rêvais de flâner dans une ville à taille humaine, de me laisser porter par l’histoire, de goûter une cuisine sincère, et de capter des instants doux avec mon appareil photo. Ce séjour de trois jours fut exactement cela — un mélange subtil de découverte, de silence, de plaisir et d’étonnement. Voici le récit de ce voyage, pensé et vécu avec liberté, et surtout, avec beaucoup d’amour.

Avant le départ : préparer son séjour sans stress

Quelques semaines avant de partir, j’ai tout organisé en ligne. Mon hébergement a été réservé via Booking.com — je cherchais quelque chose de central, avec du cachet, mais à prix raisonnable. J’ai trouvé mon bonheur à l’Hôtel Central, en plein cœur du centre historique, pour 70 € la nuit, petit-déjeuner compris.

Pour le transport, j’ai utilisé SNCF Connect : un aller-retour Paris–Poitiers en TGV, réservé tôt, pour 58 € en tout. Les plateformes comme Omio.fr sont également très utiles si vous comparez plusieurs options (bus, train, avion).

Enfin, pour les activités, j’ai utilisé GetYourGuide.fr pour réserver mes entrées au Futuroscope et à certains musées. C’est rapide, clair, et on évite les files d’attente.

Jour 1 – Arrivée, premiers pas et premiers éblouissements

Matin : départ de Paris, arrivée à Poitiers

Je suis montée dans le TGV de 08h28 à Montparnasse, sac à dos bien calé et carnet de voyage dans la poche. Le train file à toute allure, et plus il s’éloigne de Paris, plus je sens mes épaules se relâcher. Ce que j’adore avec les voyages en train, c’est ce sas de décompression : on quitte un monde et on en approche un autre, doucement, sans violence.

Deux heures plus tard, je pose le pied sur le quai de la gare de Poitiers. Il y a quelque chose dans l’air — moins de tension, plus de lumière. Je lève les yeux : le ciel est vaste, d’un bleu doux, ponctué de nuages légers. Les premiers mètres dans une ville sont toujours les plus intimes. J’ai la sensation étrange d’un rendez-vous qu’on attendait depuis longtemps, sans le savoir.

Mon hôtel, réservé via Booking.com, est à 10 minutes à pied. Je traverse une passerelle, longe quelques bâtiments aux volets colorés, et j’arrive à l’Hôtel Central. L’accueil est souriant, la chambre simple mais charmante, avec une fenêtre qui donne sur les toits. J’ouvre les volets, et une lumière dorée entre doucement. Je m’installe, je respire. Le voyage commence vraiment ici.

Je descends pour un premier café, dans une brasserie sans prétention au coin de la rue. Le serveur m’appelle « mademoiselle » avec un sourire sincère. Je sirote un expresso brûlant en observant les gens passer. Ici, pas de bousculade, pas de regards fuyants. On prend son temps. Et moi aussi.

Déjeuner chez Louise : cuisine locale et terrasse baignée de lumière

Vers midi, mon ventre me rappelle à l’ordre. Direction Louise, un petit restaurant niché dans une ruelle pavée, trouvé grâce aux recommandations des habitants sur Instagram. La devanture est en pierre claire, la terrasse garnie de chaises dépareillées et de pots de fleurs suspendus. Une atmosphère à la fois bohème et authentique.

Je m’installe à l’ombre d’un parasol et commande un « Parmentier de canard » — tendre, fondant, légèrement croustillant sur le dessus — accompagné d’une petite salade de mesclun et d’un verre de rosé local. En dessert, une tarte fine aux pommes caramélisées, servie tiède, avec une boule de glace vanille artisanale. C’est délicieux. Le genre de repas qui ne cherche pas à en mettre plein la vue, mais qui touche juste, avec sincérité.

Autour de moi, des conversations tranquilles, des rires doux, des enfants qui courent sur les pavés. J’ai la sensation d’être en dehors du temps. Total : 19 €, boisson comprise. Une vraie perle.

Après-midi : la splendeur romane de Notre-Dame-la-Grande

Je remonte doucement vers le cœur historique. Poitiers se révèle à chaque coin de rue : arcades, placettes, galeries couvertes. J’arrive sur la place Charles de Gaulle, où trône la majestueuse Notre-Dame-la-Grande. Et là, je reste figée.

Sa façade sculptée semble vivante, presque vibrante sous le soleil de juin. Des scènes bibliques, des visages énigmatiques, des colonnes finement ouvragées… chaque détail me raconte une histoire. C’est l’un des plus beaux exemples d’art roman que j’aie vus. À l’intérieur, la pénombre contraste avec l’éclat de l’extérieur. Des fresques anciennes, un silence profond, et l’odeur de la pierre froide. Je m’assois sur un banc et j’écris quelques lignes. Je ne veux pas oublier ce moment.

En sortant, je flâne dans la rue des Cordeliers. Petites boutiques, terrasses animées, façades colorées. Il y a une sorte d’énergie discrète, chaleureuse. Je m’arrête devant une librairie, touche quelques couvertures, échange deux mots avec la vendeuse. Ici, tout semble inviter à ralentir.

Soirée douce : dîner simple et coucher de soleil depuis le parc de Blossac

La lumière décline. Je me dirige vers le sud du centre-ville, au bar à vins Chez Mémé, dont on m’a vanté l’ambiance. À l’intérieur, lumières tamisées, murs en pierre, vieux vinyles qui tournent doucement. Je commande une planche mixte : fromage de chèvre local, jambon sec, tapenade, quelques noix. Et un verre de Chinon rouge. C’est simple, mais exquis.

Je discute un moment avec le serveur, passionné par les vins du Val de Loire. On échange quelques adresses, on rit. Je me sens accueillie, vraiment.

Puis je marche vers le parc de Blossac. Le soleil se couche lentement derrière les arbres centenaires. Une lumière dorée caresse les allées. Des familles pique-niquent, des couples murmurent, des joggeurs passent. Je m’assois sur un banc, mon appareil photo à la main, et j’attends. L’instant parfait vient de lui-même. Pas besoin de le chercher.

Ce soir-là, je rentre à l’hôtel à pied, dans une ville silencieuse et bienveillante. Je sens que cette première journée ne sera pas la plus belle… car les autres promettent tout autant.

Jour 2 – Immersion au Futuroscope et flâneries littéraires

Petit-déjeuner et trajet vers le Futuroscope

Le petit-déjeuner de l’hôtel est simple mais local : pain frais, beurre de Poitou-Charentes, confiture artisanale. Un jus de pomme bio et un café complètent le tout.

Je prends le bus direction le Futuroscope (trajet 25 min, 2 €). Grâce à GetYourGuide, j’ai réservé mon billet coupe-file à 40 €.

Matinée et début d’après-midi au Futuroscope

Je pensais que ce parc était surtout pour les enfants, mais j’avais tort. C’est futuriste, artistique, et même parfois poétique. Je fais les attractions « L’Extraordinaire Voyage », « Objectif Mars » et surtout, « La Vienne Dynamique » qui me fait rire aux larmes.

Déjeuner rapide sur place : sandwich au chèvre chaud, cookie et eau minérale. Rien d’exceptionnel, mais ça fait le job. 12 €.

Retour à Poitiers et balade entre librairies et ruelles anciennes

De retour au centre-ville vers 16h30, je m’offre une pause littéraire. Je visite La Belle Aventure, une librairie indépendante où je passe presque une heure à feuilleter des ouvrages régionaux et des récits de voyage.

Ensuite, je me perds volontairement. J’emprunte des ruelles que je ne connais pas. À chaque coin de rue, une surprise : une sculpture, une porte médiévale, un café désert.

Dîner raffiné à L’Essentiel

Ce soir, je veux me faire plaisir. Je réserve sur TheFork.fr une table au restaurant L’Essentiel. Le menu du soir à 35 € comprend une entrée (velouté de topinambour), un plat (cabillaud à la crème de safran), et un dessert (baba au rhum revisité). Chaque assiette est un petit poème.

Je rentre à pied, sous la lumière des réverbères, l’âme apaisée.

Jour 3 – Marché, musées et dernière touche poitevine

Matinée au marché Notre-Dame et café sur la place

Je me rends au marché de la place Notre-Dame. C’est vivant, coloré, parfumé. J’achète du fromage de chèvre, quelques pruneaux et un pain aux noix.

Je m’installe ensuite à la terrasse du Café des Arts, avec un café crème et un croissant tiède. Je regarde les gens, je prends des notes. Ce moment me semble suspendu.

Visite du Musée Sainte-Croix

Je décide de finir mon séjour avec un peu d’art. Le musée Sainte-Croix, gratuit pour les moins de 26 ans (sinon 6 €), abrite des collections étonnantes. Il y a de la préhistoire, mais aussi des œuvres modernes. Une salle entière est dédiée à Camille Claudel. Je reste devant « La Valse » plusieurs minutes.

Dernier déjeuner au Biblio Café

Je retourne au Biblio Café, mon coup de cœur. Aujourd’hui, c’est salade tiède de lentilles, crumble salé aux légumes, et clafoutis cerise en dessert. Je discute avec le serveur, qui me parle de Poitiers avec passion. L’addition ? 14 €, café compris.

Bilan personnel et conseils aux voyageurs

Ce voyage a été un souffle. Poitiers est une ville idéale pour un séjour libre de trois jours : pas trop grande, mais assez riche pour qu’on s’y perde. Voici ce que je retiens :

  • Réservez tôt vos transports avec SNCF Connect ou Omio pour les meilleurs prix.
  • Choisissez un hôtel central, réservable via Booking.com, pour tout faire à pied.
  • Préférez les petits restaurants : la qualité et la chaleur humaine y sont incomparables.
  • Prenez le temps de vous perdre dans les ruelles. C’est là que la magie opère.
  • Alternez patrimoine et expériences modernes : Poitiers marie parfaitement les deux.
  • Utilisez TheFork pour découvrir des restaurants bien notés, souvent avec réduction.
  • Préparez vos billets d’activités à l’avance sur GetYourGuide, vous gagnerez du temps et de la sérénité.

Poitiers dans le cœur, pour longtemps

Ce que je ramène de ces trois jours à Poitiers ne tient pas dans une valise. Ce sont des sensations, des visages croisés, des couleurs de fin d’après-midi sur les murs anciens, des silences chargés d’histoire. C’est ce sentiment rare d’avoir voyagé sans courir, d’avoir découvert sans s’épuiser, d’avoir vécu quelque chose de simple… mais d’essentiel.

Poitiers m’a offert bien plus qu’un city-trip. Elle m’a rappelé que le voyage n’a pas besoin d’être loin ou spectaculaire pour être transformateur. Il suffit parfois d’ouvrir les yeux, de ralentir le pas, et d’oser sortir du radar des grandes capitales.

Si vous cherchez une destination à la fois culturelle, humaine, abordable et profondément poétique, je vous recommande Poitiers les yeux fermés — mais le cœur grand ouvert.

À bientôt, peut-être, sur d’autres routes…
Et surtout, prenez le temps d’exister là où vous allez.

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